HUSEIN-DEY LE 6 SEPTEMBRE 2006

Publié le par Papy Rider

Aujourd'hui Mercredi 6 Septembre 2006, réveil à 6h45. Je jette un coup d'oeil  par la fenêtre de ma chambre pour m'assurer que je ne rêve pas, que je suis bien dans mon pays. Oui, je vois ma mer si bleue, donc je suis bien chez moi.

 Après ma toilette je descends dans la grande salle de la pension de famille pour prendre mon petit déjeuner. Je salut au passage les amis de Germaine

  

                                         les amis de Germaine

Madame Ketfi, la patronne, est déjà en pleine activité, Germaine et Sabine ne sont pas encore  descendues, j'en profite pour sortir sur le perron de la pension et allumer ma 1ère cigarette.

  Le ciel est d'un bleu splendide, pas comme à Lyon où par un temps sans nuage le ciel est blanc, sûrement la pollution, il fait bon, la chaleur viendra plus tard. Assis comme un « wallioune » sur le bord du trottoir, je savoure ce moment. Je me sens bien, la rue est très calme et ma cigarette a un goût délicieux dû à la sérénité de ce moment.

 J'entends germaine et Sabine parler, ma cigarette étant terminée depuis longtemps déjà, je rentre les rejoindre. Sabine nous annonce qu'aujourd'hui est un jour spécial, c'est son anniversaire. Germaine et moi lui baisons chaque joue pour la féliciter d'avoir une année de plus. Pendant que ces dames prennent leur petit déjeuner, moi j'en profite pour boire un café noir avec la patronne, madame Ketfi, une dame formidable, parlant très bien le français et douée d'une activité incroyable, elle est toujours en train de faire quelque chose, veillant continuellement au bien être de ses pensionnaires. Nous parlons un moment d'Aïn-Taya et du peu de changements que ce village a subit.

 Germaine et sabine ont fini de déjeuner, je les rejoins pour préparer notre planning de la journée. Soudain Sabine nous annonce : « mais non ce n'est pas aujourd'hui mais demain que je fêterai mon anniversaire » j'ai très vite compris l'astuce de sabine, elle voulait tout simplement que je lui fasse une grosse bise sur les deux.............. joues, bon cela me permettra de recommencer demain.

 Je leur propose de prendre le bus pour aller à H.D. Je ne savais pas à quoi j'allais nous exposer. Renseignements pris sur quel bus doit on prendre ? à quelle heure ? où ? etc, nous voilà tous les trois dans un bus archaïque stationner sur la place d'Aïn-taya. Nous sommes en plein soleil, le moteur du bus tourne, certainement de peur de ne plus pouvoir le redémarrer si on coupait le contact. Germaine et Sabine sont assises à l'arrière du bus,  aïe grossière erreur de notre part, juste au-dessus du moteur qui chauffe horriblement,moi je suis debout en face de la porte du milieu, pour sur elles doivent me maudirent, elles ne doivent pas avoir  froid aux fesses , même leurs visages deviennent rouge, un vrai bain maure ce bus. Le bus démarre enfin et emprunte l'ancienne route de bord de mer, je reconnais tout malgré d'énormes changements, Surcouf,  Jean Bart, Cap Matifou, Alger plage, la Verte rive, Fort de l'eau, les 5 Maisons, l'odeur annonçant Maison carré, tout vous dis je.

Pendant ce voyage plusieurs personnes jeunes et vieux, m'ont abordé avec les mêmes questions, êtes vous né en Algérie ? Où ? Pourquoi êtes vous parti ? Comment c'était avant ? Trouvez vous des changements ? Les passagers à coté de moi se joignent à la conversation, c'est formidable c'est exactement ce que je recherchais en prenant ce bus, pardon Germaine, pardon Sabine de vous avoir subir pareille épreuve mais c'est formidable j'ai réussi à réaliser mon idée, parler avec l'homme de la rue d'Algérie. Il faut dire que mes deux compagnes ont traversé une dure épreuve, les amortisseurs du bus avaient dû rester au garage et le chauffeur conduit comme tous les Algériens, c'est à dire en Kamikaze, tout est bon pour doubler surtout les bas cotés en terre battue à droite de la route. mes deux amies ont aussi fait connaissance avec des passagers dont un couple qui connaissait un cousin de Germaine.Enfin après s'être arrêté tous les 200 mètres et une ballade de 80 minutes, oui  1h20 de voyage pour aller d'Aïn-Taya à la route moutonnière à la hauteur du cimetière d'H.D nous pouvons descendre du bus à la grande satisfaction de mes compagnes. Le couple de vieilles personnes qui connaissait le cousin de Germaine descend avec nous. Nous prenons la petite rue derrière le cimetière mais celui-ci est fermé, nous reviendrons plus tard. Je propose aux dames d'aller saluer madame Hadrou la mère de Hassan, la femme de notre Rachid universellement connu. Nous empruntons une passerelle qui nous mène vers la rue de Constantine nous saluons le couple qui est descendu avec nous et nous nous dirigeons vers la place.

                                       Place d'hussein-Dey

Je monte seul les 4 étages pour arriver chez Rachid, je sonne et sa femme m'ouvre la porte, pas besoin de présentations nous nous sommes vu par web-cam. Par la fenêtre je fais signe à mes amies qui viennent nous rejoindre avec  un bouquet de fleurs pour l?épouse de Rachid. Nous buvons un bon café avec des petits gâteaux puis nous prenons congé et nous allons voir mon quartier.

 Mon coeur bat la chamade quand je revois mon quartier, ma rue, mon immeuble. Nous traînons devant mon immeuble quand je suis abordé par un homme qui me demande si je ne serais pas « Bébert, celui qui avait une vespa et un chien noir » répondant par l'affirmative il me demande si je ne souviens pas de lui, après 44 ans je lui répond que non, il m'explique que sa grand-mère habitait au fond de la cour et qu'un jour mon chien avait failli le manger tout cru. Je me souviens de cette anecdote et je revois un garçon d'une dizaine d'année à qui je faisais faire le tour du quartier en vespa. Il nous invite Germaine Sabine et moi à venir boire le café chez lui, il arécupéré l'appartement de sa grand-mère à sa mort.

                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

Rue du Docteur Payn ma rue mon immeuble

                                          Rue du Docteur Payn

          L'appartement du « garçonnet » dans la cour de mon immeuble

La fenêtre à droite après les bidons bleus est celle de la chambre de mes parents

 Il nous présente son épouse qui nous fait un excellent café que nous décustons avec des gâteaux nous parlons bien sur du quartier qui n'a pas tellement changé et de nos amis communs. Nous prenons congé pour essayer de retrouver 2 amis de mon âge habitant le quartier Mohamed Kestali et Sid Ahmed qui possédait lui aussi, une vespa. Nous nous rendons à l'angle de la rue Négrier et de la rue de l'hôtel du centenaire. Je demande à un jeune, un grand gaillard, si il connaît Sid Ahmed.

 

                                                       Sid Ahmed aujourd'hui

 Il me répond oui il est actuellement à l'enterrement d'un ami,je demande si il connaît Mohamed Kestali, et il me répond  mais c'est mon père,il sort aussitôt de sa poche un téléphone portable pour appeler son père et lui dit: je te passe quelqu'un qui veut te parler, il me donne son téléphone, je me présente et mon ami Mohamed me fais promettre de ne pas bouger jusqu'à son arrivée. Il possède une petite affaire et le temps de la confier à un autre de ses fils, il arrive. Nous tombons dans les bras l'un de l'autre et il me fait promettre de lui réserver un jour afin que nous puissions déjeuner ensemble. Je part un peu à regret de mon quartier en me disant que je reviendrai pour prendre quelques photos. Nous avons rendez vous avec Abdenour sur la place d'H.D.

 Abdenour arrive nous embarquons dans sa voiture et direction Alger. Nous visitons le monument construit en la mémoire des soldats Algériens mais nous n'avons pas pu visiter le musée, trop tard il était fermé, ce sera pour mon prochain voyage. Nous nous dirigeons ensuite vers les hauteurs d'Alger puis nous redescendons et nous rentrons par la rue de Lyon du champ du manoeuvre au ruisseau, à la demande de Sabine je prends en photo l'immeuble où habitait sa grand-mère, rue de Lyon au champ de manoeuvre. Il est tard et nous allons souper où ?  Chez  Abdenour bien sur, Dalila nous a préparé un repas divin. Salade, clovis, frites en sauce blanche avec de la viande d'agneau, fruits et thé à la menthe. A ce régime là nous allons rapidement prendre quelques kilogrammes.

 Abdenour et Dalila nous raccompagnent à Aïn-Taya, après une bonne douche je me couche rapidement pour récupérer des kilomètres à pieds que j'ai du faire. Demain une rude journée nous attend avec une grande ballade dans l'ouest Algérois.

 

Publié dans papy-rider

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A
j'aimerai visiter aussi
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K
Passionnant cet épisode du récit du récent voyage à Hussein-Dey qui me tient en haleine depuis quelques jours, et qui en meme temps me fait languir en attendant le suivant.
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