JOURNEE DU 12 SEPTEMBRE 2006

Publié le par Papy Rider

JOURNEE DU MARDI 12 SEPTEMBRE 2006

 

Après une bonne nuit et une douche, je me sens en pleine forme ce matin, un coup d’œil par la fenêtre, oui la mer est toujours là donc çà va. Je prend une serviette et un tee-shirt pour le cas où Abdenour pourrait faire un petit détour par une plage afin je puisse faire un petit plongeon dans cette eau si bleue. Je descend dans la grande salle prendre mon petit déjeuner.

     

 

                                    Merci Germaine pour ces photos de la pension

Je sors m'asseoir sur le trottoir pour fumer ma cigarette. Depuis peu les enfants retournent à l'école et je les vois passer aussi insouciants que nous l'étions à leur âge, plaisantant et parlant haut, tout comme nous je vous dit. Cela me ramène plus de 50 ans en arrière quand j'avais 12 ou 13 ans, quoi 50 ans? Et oui, un demi siècle, Gilbert ce n'est pas parce que tu a pus revenir en Algérie, que le temps s'est arrêté pour toi, seuls tes souvenirs te permettent de revivre cette jeunesse inoubliable que tu as eu dans ce merveilleux pays. Décidemment ce coin de trottoir est un endroit magique qui me permet tous les matins de remonter le temps, le temps de mes jeunes années, celles où j'étais heureux. Stop tu recommences à planer Gilbert pourtant tu ne fumes que du tabac, allez arrête ton char et va donc voir si Germaine est descendue prendre son petit déjeuner, madame Ketfi doit t'attendre comme tous les matin pour boire un café noir .

Oui Germaine est là en train de prendre son petit déjeuner, je rejoins notre logeuse et je bois avec elle un bon café noir très serré comme je les aime.

Nous appelons notre « taxieur »  et nous nous faisons conduire chez Abdenour, nous devons, avec Dalila, faire le marché(encore) de Badjarha. Comme tous les autres marché il ya beaucoup de monde, Dalila marchande toujours autant et nous faisons de bonnes affaires, j'ai trouvé des bijoux Berbères qui feront certainement plaisir à mes filles. Nous laissons nos courses chez Abdenour et nous partons avec lui au cimetière. Mais comme il est déjà tard nous allons aux abattoirs pour manger. Cela me permet une fois encore de voir mon quartier,arrivés aux abattoirs nous choisissons un petit restaurant qui sert des grillades d'abats , nous nous attablons et commandons diverses brochettes, aux foie,aux rognons blanc, aux coeur, à la viande et des merguez le tout accompagné se frites et arrosé de Sélecto, je sais cela aurait été, pour certains, meilleur avec un petit rosé bien frais, mais comme je n'aime pas le vin cela ne me dérange pas, germaine fait copain-copain avec un chat errant qui va partager notre repas

Abdenour et Gilbert aux abattoirs

Apès un bon café nous allons,après s’être arrêté pour acheter des fleurs, au cimetière. Nous faisons un peu de bruit pour alerter les gardiens et ils viennent nous ouvrir gentiment. Même émotions que la 1ère fois pour moi, je dois être plus émotif avec l’âge,Germaine m’attend sur le banc en pierre à droite en entrant, oui il y est toujours, et je vais sur la tombe de mon père. Le gardien qui m’avait promis de la nettoyer a fait beaaucoup plus que çà, il a trouvé une croix, qu’il a posé sur l’arrière du caveau, il a nettoyé les plaques  en marbre et a repeins les lettres en noir, il a même planté dans la jardinière un géranium.

                                 la tombe de mon père à ma 1ère visite

                  la tombe de mon pèreà ma seconde visite

 Formidable je suis content, cette tombe qui n'a pas été visitée depuis 44 ans, depuis le 9 septembre 1962 jour où ma mère mon chien et moi avons quitté notre pays, encore les yeux qui se mouillent, je me souviens très bien de cette dernière visite avec ma mère et notre adieu  aux personnes de notre famille que nous abandonnions.

 Un grand merci à ce gardien. Après l'avoir récompenser, je rejoins Germaine et Abdenour qui nous conduit rue Michelet à Alger pour essayer de trouver les cadeaux qui nous manquent. Impensable, Germaine et moi cherchons des djellabas pour femmes et pour hommes très ordinaires, celles de tous les jours, avec des rayures verticales, celles tous les Algériens portent lorsqu'ils rentrent chez eux pour être à l?aise, et impossible d'en trouver, nous en trouvons de très belles, cousues avec des fils d'or, brodées finement, etc..  Mais impossible d'en trouver  une ordinaire.

Abdenour nous laisse tout en haut de la rue Michelet et nous rejoindra plus tard, le temps pour lui de trouver un parking pour garer la voiture.

Germaine me fait connaître un magasin où elle avait déjà des emplettes, j'y trouve un plateau et un récipient servant à y mettre de l'eau de fleurs d'orangers qui permet de verser quelques gouttes de cette eau dans un café par exemple, le tout en cuivre pour avoir enfin un service à thé en cuivre. Je trouve aussi de très belles babouches en cuir pour mon ami Bernard, mes gendres et moi. Germaine et moi ressortons du magasin chargé comme des mules mais sans ces djellabas tant recherchées. Nous continuons à descendre la rue Michelet et nous entrons dans tous les magasins susceptibles de nous en procurer. Abdenour nous rejoint un peu plus haut que le tunnel des facultés et nous poursuivons nos recherches. Nous allons nous rafraîchir au café des facultés, j'avais pu  voir la rue de Mulhouse, rue qui se trouve à l'entrée du tunnel dans le sens Rue Michelet vers rue d'Isly, où habitaient ma tante et mon oncle. Toujours pas de djellabas, nous passons par le passage souterrain, où Germaine a manqué de défaillir tellement il y faisait chaud, pour rejoindre la rue d'Isly et c'est vers la place de la statue d'Abdelkader que nous réussissons enfin à trouver nos fameuses djellabas objets de nos désirs.

                                                       Statue d'Abdelker

J'ai de plus en plus mal au dos du fait d'avoir marché longtemps et nous décidons de rejoindre la voiture pour rentrer sur Husein-Dey .

Le temps se couvre et la voiture se trouve à mille lieues de la rue d'Isly, Abdenour l'a garé dans un parking couvert et gardé vers le port, nous avançons vers ce parking et la pluie se met à tomber juste au moment où nous sommes en terrain découvert avec aucunn abri pour éviter, non pas un petit crachin comme nous connaissons en France, non un bel orage d'été avec des trombes d'eau qui nous donnent l'impression de sortir tout habillé de la douche, nous pressons le pas et lorsque nous arrivons à la voiture nous sommes trempés. Je me souviens avoir pris ce matin un tee-shirt et une serviette pour le cas ou je me baignerai, ce  n'est pas tout à fait le bain que j'envisageais mais cette serviette nous permet de nous sécher un peu et mon tee-shirt me permet de me changer et de me retrouver relativement au sec. Nous rentrone chez Abdenour où Dalila nous prépare un bon thé pour nous réchauffer, Thé accompagné de gâteaux aux vermicelles, doigts de mariées, galettes feuilletées, mantecao  etc ?

Après avoir prêté des vêtements secs à Germaine, Dalila repasse ceux trempés pour les sécher, quand je vous dit que c'est un ange de bonté, nous sommes invité, Germaine et moi, ce soir à dîner chez Rachid et Germaine ne pouvait s'y  rendre avec ses vêtements trempés.

Réchauffés et habillés de sec Abdenour nous conduit chez Rachid. Nous y retrouvons Rachid, sa famille avec, son épouse, ses fils Hassan et Adel, sa fille Nabila avec son époux Rachid et son fils Ihab ainsi que sabine arrivée avant nous.

Rachid avec son épouse et son petit fils Ihab

Rachid son épouse Nabila et son fils Ihab

 

Hassan le fils de Rachid qui a été mon 1er correspondant en Algérie

Encore une jolie soirée dans la famille HADROU, Hassan avait ouvert plusieur fenêtres sur MSN et nos amis de la tchatche ont pus voir tous les délicieux mets que nous avons déguster ce soir là.

Crudités, Bourrecks, Poulet aux Vermicels, Chorba, Viandes préparés avec des abricots,des pêches et des pruneaux cuits, et en dessert fruits et gâteaux avec un bon café encore 1kg de plus sur la balance.

Sabine Gilbert et Rachid au dessert

Dois je écrire le nom de ces gâteaux ?

Nous parlons fort longtemps mais il se fait tard. Germaine, Sabine et le « Papy-Rider » remercient la famille de Rachid et Hassan, qui doit nous ramener, prend la direction de Delhy Brahim pour déposer Sabine chez Lyes, ici commence nos ennuis car lorsque nous arrivons à Délhy Brahim Sabine, trompée par la nuit, ne retrouve pas l'immeuble de Lyes et nous avons du faire toute les rues de cette commune avant de prendre contact par téléphone portable avec Lyes qui nous a guidé et après être parti d'Hussein-Dey 2h30 plus tôt nous pouvons déposer Sabine au pieds de l'immeuble de Lyes. Hassan nous ramène Germaine et moi de, Delhy Brahim à Aïn-Taya, en moins de temps qu'il a fallu pour aller d'Hussein-Dey au pied de l'immeuble de Lyes à Delhy Brahim. Nous remercions Hassan puis Germaine et votre serviteur gagnent, fourbus et rompus, leur chambre respective, et vont, en ce qui me concerne, se coucher après une bonne douche réparatrice.

 

 

 

 

 

 

Publié dans papy-rider

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B
<br /> biensur,puisque c'est de la pure Zalabia<br /> <br /> <br />
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K
Quelle magique transformation de la tombe qui comme sous l'effet d'une baguette magique est passée d'un état lamentable à un autre plus conforme à ce qu'il devrait l'ètre en tous temps.Bravo le gardien, bien que ce n'est apres tout que son travail pour lequel il est rémunéré.
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