NOEL D'ANTAN
Mon plus beau Noël
Bonjour à vous tous
En ces périodes de fin d’année je ne peux m’empêcher de penser à la façon dont ce déroulaient mes « Noël » à Lafarge.
Quand je croyais encore au père Noël, je me souviens que, un mois avant la Noël, ma mère me demandait ce que j’aimerai que le papa Noël m’apporte. Je lui énumérai je ne sais combien de jouets que j’aimerai avoir et ma mère me disait : « Tu sais le père donne des jouets à tous les enfants de la terre, il doit les fabriquer puis, les transporter dans son traîneau et en une seule nuit faire le tour de la terre pour les distribuer à tout les enfants , il faut donc que tu en choisisses seulement un, mais tu peux en mettre plusieurs sur la lettre que l’on va faire au père Noël et en fonction des jouets qu’il disposent il t’apportera un jouet de ta liste ».
Elle prenait ensuite une feuille de papier, un crayon et notait tous les jouets que je désirais avoir. Il fallait ensuite classer ces jouets dans l’ordre de mes préférences. Je dois avouer que c’était une terrible épreuve pour moi car j’aurais bien aimé tous les avoir. Après avoir refait ce classement je ne sais combien de fois, ma mère et moi gardions 3 ou 4 jouets toujours dans l’ordre de mes préférences.
Elle prenait alors un porte plume, de l’encre et écrivait la lettre au père Noël que je devais recopier, sur une jolie feuille de papier et mettre cette lettre dans une enveloppe sur laquelle j’écrivais : « pour le Père Noël » Je fermais cette enveloppe et avant d’aller me coucher je devais la déposer sur le rebord de la fenêtre de la chambre de mes parents qui donnait dans la cour de l’immeuble, pas du tout éclairée la nuit où les lutins devaient venir la prendre dans la nuit sans se faire voir.
Peu de temps après, mon père fabriquait des jouets dans notre appartement qui, par pur hasard, correspondaient à ceux que j’avais commandés au père Noël. Et quand je lui demandais : « Papa c’est pour moi que tu fais ces jouets », il me répondait qu’il avais vu le père Noël et que ce dernier lui avait demandé si il ne pouvait pas l’aider car plusieurs de ses lutins étaient malades et il avait peur de ne pouvoir fabriquer tous les jouets pour tous les enfants de la terre. Il lui donnait donc un coup de main et enverrait ces jouets au père Noël qui décidera à qui il les donnerait. Bien entendu il devait les distribuer aux enfants les plus sages.
Je me souviens de l’année 1945 où mon père faisait un chien articulé avec 4 roulettes, que l’on tirait avec une cordelette et quand ce chien avançait il se tortillait de tous les cotés. Je n’ai jamais été aussi sage de ma vie et dans ma prière, le soir avant de me coucher, je ne pouvais pas m’empêcher d’ajouter, mentalement, : « Petit Jésus faite que papa Noël m’apporte le chien que fait mon papa ».
Il n’y a pas eu d’enfants plus heureux que moi cette année là, car ma prière a été exaucer et le père Noël m’a apporté ce chien, celui qu’avait fait mon père.
Voila comment s'est passé le 25 Décembre 1945 quand j’étais encore un petit enfant.